
Les programmes de recherche en diététique sont peu connu du grand public, c’est pourquoi je vous propose de découvrir avec moi en quoi ils consistent.
Pour commencer, la recherche touche de nombreux domaines qui peuvent nous sembler très théoriques, mais qu’en est-il de la recherche appliquée ? Et pour la prise en charge diététique des patients ?
Ainsi, je vais vous parler ici d’un programme de recherche récent, promu par le gouvernement, qui a pour but d’améliorer la prise en charge des patients.
Les programmes de recherche en diététique regroupe plusieurs programme. Dont le PHRIP, qui signifie “Programme Hospitalier de Recherche Infirmière et Paramédicale”. Il s’agit d’un programme de recherche visant l’innovation et l’amélioration des soins paramédicaux. Jusqu’à 2016, les paramédicaux ne pouvaient pas être les investigateurs du projet : il était dirigé par un médecin. Cependant, le décret d’application de la loi Jardé, datant donc de 2016, permet au paramédicaux d’initier et diriger des projets dans le cadre du PHRIP.

Comment ça marche les programmes de recherche en diététique ?
D’un point de vue administratif, il faudra rédiger plusieurs documents qui permettront au Ministère des Solidarités et de la Santé (DGOS) de sélectionner quelques projets et de les financer. Il y aura tout d’abord une lettre d’intention qui explique l’intérêt du projet, les résultats attendus, les expériences à réaliser, le financement demandé, etc. Cette lettre passera une première sélection. Il faudra ensuite monter un dossier détaillant tous les protocoles ainsi que le budget détaillé. Il sera à nouveau soumis à une sélection. S’il est accepté et financé, le dossier sera envoyé à des comités d’éthique avant d’obtenir le feu vert pour leur réalisation. Enfin, l’équipe médicale et paramédicale suit le protocole et analyse ses résultats. Ceux-ci pourront être présentés via des publications/des magazines/des conférences.
Les programmes de recherche en diététique : quels sont les résultats aujourd’hui ?
Chaque année, une vingtaine de projets sont sélectionnés et réalisés. Suite à leur réalisation, seule une petite proportion aura des résultats concluants. Il faut ensuite attendre quelques années avant de voir leur application en milieu hospitalier. Pour ce qui est de la diététique, il y a eu 4 projets sélectionnés depuis le début des PHRIP (en 2011).
En voici la liste :
– CNO et observance, qui étudie l’impact d’une présentation des CNO avant la prescription ;
– Diet-Med, qui étudie l’observance d’un régime méditerranéen chez des diabétiques type 2 ;
– Nutricoeur, qui étudie l’impact d’une éducation nutritionnelle sur la dénutrition chez des insuffisants cardiaques ;
– PAMPILLE, qui étudie la validité, fiabilité et faisabilité d’une mesure de la prise alimentaire par méthode photographique automatisée chez le sujet âgé hospitalisé. Actuellement, ces projets sont encore en cours.
Le mot de la fin
En conclusion, le PHRIP est un moyen trouvé par le gouvernement pour permettre aux diététiciens et paramédicaux d’améliorer la prise en charge de leur patients. Comme toute recherche, les résultats sont long à trouver et à appliquer. Néanmoins, l’évolution de la recherche dans ce sens est déjà une amélioration positive.
En dehors de ces programmes de recherche, le gouvernement promeut d’autres aspects de la nutrition. Par exemple, le nutri-score que je vous laisse le découvrir dans cet article.
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